par Sophie le Ven 27 Juin - 10:08
Faute de bus à horaires adaptés, les Seine-et-Marnais peinent à obtenir des emplois à Roissy. Le département lance donc un transport à la demande.
RÉVOLUTION pour les piétons ! Jusqu'ici peu accessible faute de moyens de transport suffisants, le gisement de 85 000 emplois de la plate forme de Roissy-Charles-de-Gaulle est en passe de s'ouvrir aux chômeurs du nord de la Seine-et-Marne. Aujourd'hui, les élus du conseil général, réunis en séance plénière à Melun, doivent en effet adopter un projet de convention destiné à créer dès cet été une nouvelle ligne de bus et deux services expérimentaux de transport à la demande reliant Roissy aux cantons de Dammartin-en-Goële, Mitry Mory et Claye-Souilly.
Elaboré avec le Syndicat des transports d'Ile-de-France (Stif), les Courriers d'Ile-de-France (CIF) et le département, le projet étend à la Seine-et-Marne le service Allobus en vigueur depuis près de 10 ans dans le Val-d'Oise et en Seine Saint Denis. Une véritable révolution pour les 15 % de travailleurs de Roissy résidant en Seine-et-Marne. Et pour les actifs sans moyens de locomotion, frustrés de ne pouvoir accéder aux 4 000 nouveaux emplois que devrait générer Roissy d'ici à 2012.
Expérimentation d'un an
« Le dispositif sera expérimenté d'abord pendant un an, note Michèle Pélabère, conseillère générale PS du canton de Claye-Souilly qui défend le projet depuis sept ans. Si les comptages de fréquentation indiquent, comme je le crois, que le service répond à un véritable besoin, il devrait être pérennisé. »
Dès août, quatre minicars d'une capacité de 4 à 26 places selon les besoins assureront des navettes entre la plateforme aéroportuaire et Villeparisis, Mitry Mory, Othis, Dammartin-en-Goële, Longperrier, Villeneuve sous Dammartin,, circuleront 24 h/24 et sept jours sur sept, sur demande, de manière à coller aux horaires décalés des salariés. Par ailleurs, les CIF assureront une nouvelle ligne régulière, qui desservira Mitry-Mory et Villeparisis entre 7 h 30 et 19 h 30 à partir de Roissy.
Selon les prévisions du conseil général, le dispositif devrait coûter plus de 1,2 million d'euros hors taxes par an, pris en charge partiellement par la région. De son côté, le département devrait contribuer à l'investissement à hauteur de 250 000 € par an.
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